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Etre Plume ... m'envoler vers moi-même!

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27 juillet 2011

Moissonner du regard

coquelicotsLe côté éphémère du coquelicot n'enlève rien à sa beauté. Simplement, il nous invite à le regarder vraiment, l'admirer puis à l'inscrire dans notre mémoire pour nous en offrir souvenance aux jours moins fleuris.

Il nous faut apprendre à moissonner du regard ces éclats de couleurs, ces tournesols optimistes qui se tournent toujours là où le soleil peut être.

Il faut nous emplir le coeur et l'esprit de ces parfums de lavande et de la seule vue des oliviers qui nous proposent des perles de paix à savourer dans un monde ami!

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26 juillet 2011

Bienvenue Barrick!

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Elle s'est imposée. Perdue (abandonnée?), sans collier, elle est venue s'échouer à l'ombre, dans le garage dont la porte était restée grande ouverte. Il faisait chaud, elle avait soif, faim. Je lui ai donné de l'eau, lui ai demandé ce qu'elle faisait là, chez moi... Elle ne m'a pas répondu mais, si un chien pense, je crois qu'elle devait penser "chez elle" car après avoir vidé son broc d'eau, elle ne m'a plus quitté d'une semelle.

Que fait-on, un 30 juin, quand on est enfin presqu'au bout des travaux de jardinage à vite, vite finir avant le départ vers le Sud, que les bagages sont déjà quasi terminés, que le temps est compté, minuté si on veut respecter une organisation qui se veut sans faille ... que fait-on alors lorsqu'une brave chienne labrador (pas en très bon état, et c'est peu dire) s'impose chez vous et vous suit partout? Enfin, partout... c'est exagéré car monter des escaliers lui est impossible. Trop grosse? Trop affaiblie? Les deux, probablement. Que fait-on?

J'ai déposé mes outils de jardinage, ai retrouvé la laisse et le collier de mon ancien chien (plus de 14 ans de complicité, ce qui laisse des traces....) et je suis parti dans le quartier, en quête d'un propriétaire qui avait sans doute, par inadvertance, laissé sortir sa chienne... J'ai sonné ici et là, ai interrogé les voisins directs, puis d'autres et encore d'autres (tiens! eux aussi sur le départ!) pour apprendre que cette chienne n'avait pas de maître connu, qu'elle errait dans le quartier depuis deux, trois jours et que personne ne pouvait m'aider.

Nous avons alors pris trois décisions. La première a été de déclarer cette découverte d'un chien perdu à la Société Protectrice des Animaux et d'y laisser mes coordonnées. La deuxième qui, en fait, a été la première, a été de ne pas abandonner cette bête (une seconde fois?) et de lui faire une place dans nos bagages et dans nos cœurs. Nous l'avons emmenée avec nous courir les sentiers, les alpages et la caillasse dans les Alpes de Haute-Provence où nous avions projeté de passer trois semaines en camping. Enfin, il fallait pouvoir nommer cette perdue dont nous ne connaissions rien. Nous lui avons donné le nom de Barrick... et tous ceux qui y verront une allusion au "féminin de tonneau" ... ne s'y tromperont pas. Dès ce début juillet, elle va devoir faire de l'exercice ... et moi aussi! (mais ça, c'est une autre histoire à conter un autre jour)

 

Bienvenue Barrick!

3 juillet 2011

Juste pour dire...

Juste pour dire que je pause durant trois semaines!

Au plaisir !

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29 juin 2011

Levé de soleil

Une personne me demandait, il y a peu, s'il m'arrivait souvent, rarement, parfois ou jamais de me réjouir à l'idée du lendemain.  Ma réponse spontanée a été di dire souvent car je suis un optimiste de nature par éducation et expérience.

Par éducation car j'ai été élevé par maman dans cette croyance apprise que si aujourd'hui n'est pas toujours rose (et Dieu sait si pour elle cela a été plus souvent gris-noir que rose), il m'appartient néanmoins de rendre à demain les couleurs, la tonalité et la vivacité qu'il mérite (parce que lui et moi, nous le valons bien!). Pour moi donc, l'optimisme face à l'à venir tient essentiellement dans cette certitude que je peux influer sur lui et fléchir l'avenir qui est plus malléable qu'inéluctable. 

Bémol cependant, j'ai aussi fait l'expérience dans ma vie que cette particule d'éternité qu'est l'instant précis du moment que je vis peut être le dernier cadeau quotidien qui m'est donné et que tout peut basculer très vite vers un non avenir, vers une mort aussi peu souhaitée qu'inattendue.  Voilà pourquoi je suis aussi un optimiste par expérience. Je sais que si demain m'est donné, j'aurai le devoir d'en profiter pleinement et d'en savourer le goût de l'éphémère et la richesse de la saveur que ma vie lui donnera. Je ne suis pas responsable d'un nouveau levé de soleil pour moi mais je suis redevable à la vie du plaisir que je prendrai à la vivre.

25 juin 2011

Ecrire dans la tête...

Il est des jours de voyage où les heures qui passent, sous peine de devenir insupportables, ne demandent qu'à être habitées. Cette fois encore, j'en ai fait l'expérience durant la semaine qui vient de s'écouler. Les trajets de vacances, bien souvent trop longs pour le confort du corps, sont pour moi une invitation à laisser la tête prendre la vibration du coeur. Coincé dans l'inconfort d'un autocar toujours non prévu pour les longues jambes qui ne me quittent jamais, trop secoué pour pouvoir écrire et même souvent lire, je ne peux plus que penser... C'est alors mentalement que je construis les textes et les réflexions que je voudrais pouvoir écrire. Et c'est parfois magique!   Rien à voir avec l'écriture au clavier de l'ordinateur ou sur la page blanche du carnet qui m'accompagne dans les bagages. Je n'écris que dans la tête et le processus est, à mes yeux, incomparable au procédé habituel. Peu à peu, je m'extrais du brouhaha ambiant du groupe, je laisse le paysage donner l'impression qu'il me captive,  me plaçant par-là hors d'atteinte des interpellations intempestives des autres voyageurs et je me mets à l'écoute de mes échos intérieurs, de mes contradictions, de mes points de vue antagonistes et de mes conflits avec moi-même. Et comme le temps ne compte plus, il peut être pris pour accepter des mises en route, des arrêts, des redémarrages, des modifications d'itinéraire et des rebroussements de chemins intérieurs.  Les idées s'entraident sans s'entrechoquer, les images se composent, se modifient, se décomposent et se recomposent au rythme de ma respiration intérieure, à la lumière du regard que je pose sur ma vie.

Résultat?  A la halte du soir, quelques traces recopiées de mémoire dans le carnet secret des incidents-incitants qui jalonnent ma vie. Ce carnet m'accompagne depuis bien des années déjà et garde la trace de mes pas, de mes questionnements et réflexions. Il m'aide à me relire les jours où j'en ai besoin. J'aime ce compagnon fidèle, jy tiens!

Comme quoi, de l'inconfort du corps peut naître un temps pour le confort du coeur et de l'esprit!

 

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18 juin 2011

S'il fallait choisir...

Et s'il me fallait aujourd'hui choisir, quel serait mon choix?

On connaît cette proposition: "Vous devez partir sur une île déserte et vous avez le choix d'emporter trois choses, que prenez-vous?"

Pour la petite histoire, cette proposition faite, il y a bien des années à mes élèves lors d'une animation qui avait pour thème central 'la liberté est un choix obligatoire',  un des jeunes (difficile, il est vrai et ayant collectionné les ennuis avec le responsable de la discipline au sein de l'école) avait répondu, non sans humour: en un, le préfet, en deux, un fusil et en trois ... un permis de chasse!  Je me souviens que cela avait donné naissance à un grand éclat de rires suivi d'une belle discussion entre les jeunes et les adultes présents. 

Mais, là n'est pas mon propos, aujourd'hui, si je devais choisir ...  je me conteterais d'une seule chose: je choisirais, je revendiquerais obstinément le droit de ne pas devoir partir! Je ne peux supporter l'idée d'être sur une île déserte. Je crois que je suis, que l'homme, la femme sont fondamentalement des êtres faits pour être en relation. Je ne peux imaginer la vie sans être relier à....

Ce n'est pas ce relier à quoi qui m'importe, c'est bien plus fondamentalement le relier à qui... Et il me saute aujourd'hui à la figure, me questionne, me donne à penser (à défaut de pouvoir panser). Il y a, autour de moi, des proches, des amis, des collègues dont la vie bascule par le départ de cet être avec qui ils fondaient une vie en reliance.  Comment vivre cela? Comment l'appréhender, s'y préparer?  Je me sens si démuni!

 

11 juin 2011

Faites pas confiance!

Moi, je vous le dis, on ne peut plus se fier aux professionnels! 

Ce matin, une entreprise de jardinage vient, à son habitude, assurer la tonde des pelouses et la taille des haies et abords en face de chez moi. A voir la beauté du jardin, on ne peut que se dire que ce sont de vrais pros! 

A leur arrivée, j'étais là, occupé à soigner modestement les quelques m² qui rendent ma maison accueillante. Et je les ai regardé avec intérêt (et aussi un peu d'envie) lorsqu'ils ont débarqué leur panoplie de machines: tracteur, tondeuse, coupe-bordure, tronçonneuse... sans parler des cisailles, sécateurs, brouettes et râteaux.

Comme je levais les yeux vers le ciel menaçant, étant dubitatif quand à la possibilité pour eux d'avoir la possibilité de se servir de tout ce matériel avant que le temps se gâte, le jardinier en chef (c'est lui qui donnait les ordres et avait la clé du véhicule) croisa mon regard. Devinant mon interrogation intérieure, il m'affirma, ma foi de façon bien péremptoire, qu'il n'y a aucun risque. Qu'on voyait bien qu'à des altitudes différentes, le vent poussait les nuages à contre sens. Il me fit même remarquer qu'il y a un bout de ciel bleu (bien petit à mes yeux, mais je n'osai le penser tout haut!).

Non, dit-il, rien à craindre, le temps sera peut-être couvert mais sec. Garanti, répéta-t-il.

Moi, je l'ai cru! En vrai professionnel, il n'allait pas déballer toutes ses machines et commencer à faire le plein d'essence de chacune d'elles si la météo avait la moindre chance de se montrer capricieuse.

C'est donc en toute quiétude que je suis parti au recypark pour y vider les sac de déchets verts  que je venais de charger dans mon coffre.  A peine arrivé à la déchetterie, crac, l'averse était là!  Pas un pipi de moineau, non la vraie, la bonne drache comme on dit chez nous!  Elle n'a pas été longue, cinq minutes maximum ... juste de quoi détremper à nouveau le linge presque sec que je m'étais donné comme projet de rentrer après avoir fini mon travail et m'être lavé les mains ...

 Non, avait-il, rien à craindre, le temps sera peut-être couvert mais sec. Garanti!   ...

Et c'est qui qui s'arrangera avec l'épouse quand elle rentrera et découvrira que le linge est encore mouillé? 

 

8 juin 2011

Encore un an de plus ...

Me voilà donc avec un an de plus au compteur. Qu'est-ce que signifie à mes yeux? Pas grand-chose!, vieillir, je pratique cela depuis très longtemps ... un peu tous les jours!  Il n'y a donc pas vraiment de cap franchi.  Un jour avant mon anniversaire, je ne me sentais pas plus jeune, pas plus que je ne me sens plus vieux aujourd'hui...

Pourtant, quand je regarde en arrière, je prends conscience du temps qui passe, du temps qui use l'organisme. Après plusieurs jours de béton, de peinture en haut d'une échelle ou à genoux sur le sol, après quelques jours de plafonnage, de carrelage et de plomberie, sans oublier les nombreuses heures de jardinage, je ne sais trop pourquoi, aujourd’hui, je me sens fatigué! Chose qui ne m'arrivait jamais ... quand j'avais trente ans de moins et que je me donnais à fond dans l'aménagement de notre maison et de ses abords.

Hé oui, je vieillis. Le temps use, gâte et marque la carcasse!

Alors, je fais une pause. Je sors au jardin et je me pose sur ce banc offert par mes frères et sœur il y a une trentaine d'année...et je savoure le bonheur du temps qui a fait son œuvre. Le terrain s'est transformé en jardin, la clôture est devenue haie enchanteresse pour les nombreux oiseaux qui y nichent, le chemin d'accès à la porte d'entrée a troqué ses laids cailloux sur fond d'argile boueux contre un joli pavage que met en valeur la verdure accueillante

Et  je me dis que la maison est à l'image du couple qui l'habite. Elle a demandé, et demandera encore, bien de efforts pour être entretenue,embellie et ouverte aux autres ... mais qu'est-ce que c'est bon de pouvoir y vivre sereinement ce temps qui passe sans user le bonheur d'être ensemble...

Nous, un vieux couple?  Et alors!

 

2 juin 2011

Le luxe de l'éphémère...

Depuis longtemps, j'ai pris l'habitude de dire aux gens qui s'agitent, s'affairent et se stressent autour de moi de ne pas s'exciter, de prendre leur temps ... "On a toute l'éternité devant nous ... enfin, presque..." dis-je souvent! Et pourtant, je le reconnais, mes journées ont toujours été trop courtes pour rencontrer tous mes projets, mes envies, les nécessités des différentes actions qui me tiennent à cœur. 24h, c'est décidément trop peu pour une seule journée.   Et alors que j'ai été promu au grade d'ancien, à l'état de "ne travaillant plus", mes journées restent trop courtes... J'ai tant d'envies encore, de services à rendre, de travaux d'entretien à offrir à la maison, d'heures à donner au jardin, de promenades à faire, de moments de détente à me donner...

Et du coup, je ne peux m'empêcher de songer à des nouveaux projets qui me trottent en tête et éveillent en moi l'envie. Le dernier en date est l'évidence qui me saute aux yeux depuis quelques jours. Aux hasards des nécessités de mes déplacements en ville pour les réunions des associations pour lesquelles je donne encore un peu de temps, aux hasards des courses à faire pour acheter les matériaux nécessaires à l'entretien de la maison ou du jardin, aux hasards des déplacements au service de la famille, je ne cesse de remarquer, en pleine ville ou aux abords de celle-ci, ces fleurs dites sauvages qui poussent un peu partout, surtout où on a oublié de prendre l'habitude de les voir: deux pavés, une route barrée à la circulation pour un chantier qui se traîne depuis quelques mois déjà, un trottoir fermé au piéton pour cause de construction en cours, mais à l'arrêt depuis des mois... voilà autant d'endroits qui attirent mon regard et me donne envie de reprendre l'appareil photo. Je trouve fascinant, en pleine sécheresse, la rage de vivre de ces plantes, dites 'mauvaises herbes', et leur obstination à offrir des fleurs aux regards de ceux qui passent sans même les voir...  

Cette année, je les vois. Mieux, je les cherche! Pourquoi? Peut-être et surtout parce que, même fort occupé, j'ai maintenant la liberté d'esprit qui me permet de diriger mon regard sur cet éphémère... Avoir du temps pour cela, quel luxe! Je savoure...

 

29 mai 2011

Café caresse!

Quand un petit café d'attente pris en terrasse se transforme en caresse! Aujourd'hui, soleil sans excès de chaleur, projet salopette de jardinage et ferme intention de me laisser vivre un peu... Bref, journée sans pression.

Et puis, changement de programme, l'épouse souhaite descendre sur la Batte (pour les non liégeois, il s'agit d'un énorme marché dominical qui se tient sur la rive gauche de la Meuse et qui, chez nous, fait partie du patrimoine). Ensuite, elle souhaitera passer voir sa maman et, avec elle, rendre une petite visite à l'hôpital à une vieille cousine accidentée.

Me voilà donc, sans salopette, mais pensant tout de même fleurs et jardin, m'arrêtant à de multiples échoppes pour y regarder de plus près les fraisiers, courgettes, impatiens, campanules, poireaux et autres plantules de première nécessité pour le jardinier qui veille en moi.  Je n'achèterai rien ... sauf deux superbes orchidées destinées à venir compléter ma collection actuelle.  Des orchidées, ça se ménage! Je refuse de continuer à déambuler dans la foule qui occupe la Batte et je décide d'aller mettre ces précieuses fleurs en sécurité dans la voiture et d'attendre au bistrot que mon épouse finisse son tour sur le marché.

J'opte donc pour un petit café d'attente. Je connais la maison, je connais l'arôme et la saveur de son "petit serré", j'apprécie la terrasse à même le trottoir et le soleil qu'on y capte... Et, à la table à côté, les trois convives passent à quatre et puis F, un cinquième arrête sa voiture et vient s'ajouter tandis que, peu après, une sixième personne arrive et que les deux enfants de Fcomplètent la tablée!  Et c'est là que c'est plaisant pour moi. F, celui qui s'est garé pour venir rejoindre les trois premiers, je le reconnais! C'est un ancien élève que j'ai eu il y a ... plus de vingt cinq ans! Le quatrième est son oncle avec qui j'ai fait mes études, la dernière arrivée est la maman de Fet je réalise que deux des trois premiers sont aussi des parents d'un autre ancien élève! 

Mais où est la caresse? Elle m'est offerte par F qui me présente à ses enfants en disant: " Tu vois, c'est mon professeur de mathématiques quand j'avais ton âge et que j'étais en première au collège! Lui, on voyait qu'il aimait son métier, alors nous, on aimait ce qu'il nous faisait faire!"

S'en est suivi une longue et chaleureuse discussion, des prises de nouvelles sur ce que chacun devenait et un échange de regards positifs sur la vie, celle-là même qui n'a épargné aucune des familles présentes mais qui, aux yeux de tous, méritait tout de même d'être vécue!  Moment bonheur que cette rencontre ... rendez-vous à déjà été pris, on se reverra!

 

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