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Etre Plume ... m'envoler vers moi-même!
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4 novembre 2009

My kingdom ...

Au milieu d'un environnement technologique de pointe, j'ai fait l'expérience d'un manque cruel d'un simple bidon plastique!  Urinal, ils appellent ça dans le jargon hospitalier. Je connaissais le terme et donc quand j'en demandais un, c'était en termes choisis et bien appropriés.  Mais voilà, je n'avais pas enregistré le fait que j'étais admis aux urgences d'un centre hospitalier universitaire à la pointe ... à la pointe de la recherche médicale? oui! Mais pas vraiment dans une dynamique de respect humain du patient?  Patient, c'est le terme qui convient, paraît-il, mais comment être patient quand vous êtes trimbalé sur un lit d'hôpital entre le box médical qui est (pour de longues heures) votre port d'attache et des portes closes qui devraient s'ouvrir pour assurer les radios, scan, écho doppler et autres vérifications d'un diagnostique qui a , par ailleurs déjà été posé par votre médecin traitant?

J'avais mal, très mal et je n'en menais pas large lorsque j'ai été débarqué aux urgences. Mon médecin traitant avait émis son avis sur la situation, l'embolie pulmonaire était clairement annoncée. C'est fou ce que ça fait mal!  Quand vous avez mal comme ça, vous n'avez vraiment pas envie de souffrir, en plus, pour une vessie trop pleine! Mais le dire n'arrange pas nécessairement les choses... J'ai demandé un urinal, on m'a répondu qu'on allait d'abord vite me conduire au xiéme examen... car la machine était libre... Une fois devant la porte, j'ai attendu dans la file, comme les autres lits qui me précédaient. J'ai redemandé un urinal... "on va vous le donner", "tout de suite", "on fait l'examen et on s'en occupe"... Promesses, promesses, promesses... L'examen fini, on vous remet dans le couloir, vous n'avez toujours pas l'urinal...

J'avais mal, très mal et j'en menais de moins en moins large... Bien qu'ayant mal, très mal, vous trouvez la force de vous redresser sur votre lit (parfaitement, et à juste titre, totalement déconseillé par la Faculté!!!) et vous interpellez tout qui passe: un médecin, un brancardier, l'infirmière qui prend en charge le lit suivant, un accompagnateur d'un autre patient, un ambulancier, une stagiaire, même un passant qui passe. Vous répétez sans cesse du bout des lèvres: "urinal, svp, urinal!" Votre corps entier le crie, le transpire ... mais personne ne vous entend et ceux qui ont capté le message déclinent: "on va venir", "je ne suis pas du service", "patientez un peu" ou encore, plus cruel: "oui, monsieur, je m'en occupe" ... et vous ne revoyez jamais la personne à qui, mentalement, vous aviez déjà décerné le titre de 'bon samaritain'.

Tout, tout, tout, j'aurais tout donné pour obtenir le droit de soulager ma vessie dans la dignité! Ma kingdom for a urinal!

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Commentaires
P
Je vois ça, c'est comme si j'y étais, y compris dans la file de lits avant l'examen... Désormais, je vais toujours à l'hôpital avec mon oreiller sous le bras; peut-être faut-il songer aussi à amener un urinal ? <br /> <br /> Sinon, voilà qui va sûrement te donner de l'espoir... Mon père a eu une embolie pulmonaire en 79. Bien soignée. Puis un infarctus à 60 ans, pile avant de prendre sa prépension. Nos prières ont été exaucées, il a bien surmonté la crise et il a eu une magnifique pension, puisqu'il aura 85 ans en 2010, si Dieu le veut... <br /> <br /> Donc, tu as la vie devant toi !<br /> <br /> Mais cool !
P
quel plaisir de te retrouver !!! malgré la tristesse d'apprendre les épreuves que tu as traversé :-(<br /> <br /> A propos de cette anecdote, je vois que rien n'a progressé, car j'ai la même dans ma malle à souvenir et pourtant, elle remonte à mes 10 ou 12 ans, je ne sais plus trop.<br /> Je venais d'avoir un accident de vélo et m'étais déplacé la mâchoire de quelques centimètres.<br /> On m'a fait patienter dans un box des urgences.. patienter, patienter... <br /> A cet age, on n'ose pas trop prendre des initiatives ! on m'a dit d'attendre, de ne pas sortir. Pour moi c'était un ordre qu'il n'était pas possible de transgresser.<br /> J'ai ainsi patienté je ne sais combien de temps à pleurer, non pas à cause de ma mâchoire, mais de ma vessie qui me faisait souffrir le martyre !<br /> Finalement, j'ai surmonté ma peur de l'interdit et je suis sortie du box. les toilettes étaient juste en face !<br /> Nul hein ? mais je sais maintenant que tu comprends bien que non... c'est une réelle souffrance.<br /> Sinon, j'espère sincèrement que ta santé se rétablit petit à petit... qu'enfin tu va pouvoir goûter à ce repos bien mérité.<br /> Tendresse.
M
Je suis ravie de te voir de retour, après cet épisode préoccupant de santé, dont j'espère que tu te remettras sans trop de séquelles. Ton anecdote, savoureuse après coup, m'en rappelle une. <br /> <br /> Ma fille étant hospitalisée, je l'ai accompagnée 4 nuits durant, sur un galetas de fortune, et je n'ai rien trouvé de mieux que de me faire l'otite du siècle la dernière nuit. J'ai demandé à l'infirmière de pédiatrie si elle pouvait me donner un antalgique, car je douillais sérieusement. Elle m'a répondu par la négative, du genre "mais que ferait-on de vous, même médecin, si vous faisiez par le plus extraordinaire des hasards, un choc anaphylactique au paracetamol?..".<br /> <br /> Prenant mes cliques et mes claques, et laissant seule ma petite (en espérant qu'elle ne se réveille pas...), je me suis rendue aux urgences pour voir un médecin, et avoir ainsi un antalgique. L'interne, charmante mais impressionnée d'avoir une consoeur en face d'elle, est partie en quête de l'otoscope, histoire de vérifier quand même si je ne fabulais pas... Pas d'otoscope... Nous avions déjà ce souci d'otoscope /Arlésienne quand j'étais moi aussi interne. J'ai dû remonter en pédiatrie pour leur emprunter le leur, après moultes promesses que oui, je le ramènerai bien... Après 2 h passées ainsi à souffrir et courir après le matériel, j'ai enfin eu mon paracetamol amélioré de codéine, et j'ai pu souffler un peu...<br /> <br /> Je te plains donc, et je comprends. Le manque d'humanité des hôpitaux, c'est ce que j'ai fui, je détestais être un rouage de cette machine qui ignore parfois ce qu'est un être humain, avec ses besoins les plus basiques. <br /> <br /> Bonne convalescence!
T
toujours frappant, ce manque de respect dans le monde hospitalier, et même médical... <br /> <br /> ... alors que c'est un endroit où on arrive souvent tellement fragile... et avec un besoin inouï d'être dorloté, soigné, compris...<br /> <br /> A part cela, quel bonheur de te retrouver... vivant... là, tout au fond !<br /> <br /> Prends encore plus soin de toi qu'avant... et profite de chaque seconde de cette vie si précieuse !<br /> <br /> Bizzz... excellente soirée à toi... et à tout bientôt, alors ?
C
ben dis donc toi...<br /> tu en as vécu des vertes et des pas mûres on dirait!<br /> Je t'embrasse...
Etre Plume ... m'envoler vers moi-même!
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