Revenir ...
Revenir? Abandonner? Migrer? La question me taraude. Faut-il que je me réorganise pour trouver le temps d'écrire? Faut-il que j'abandonne? J'ai déjà eu plusieurs fois l'impression de ne plus pouvoir, d'être submergé par mon boulot que j'aime pourtant et dans lequel je pense encore pouvoir me réaliser et apporter un service aux autres. Faut-il que je migre et que je me tourne vers d'autres formes de travail de l'écriture? Je m'interroge sur le plaisir que je pourrais prendre, le plaisir que je pourrais retrouver à recommencer une fréquentation plus assidue des blogs et au trempage de ma plume à l'encre du quotidien.
Je sors - j'espère que j'en sors!- d'une année particulièrement difficile à gérer. Depuis octobre 2007, j'ai cumulé les claques de la vie, les ennuis de santé, les difficultés professionnelles à gérer. J'ai été victime d'agressions verbales, de harcèlements. On a dégradé mon véhicule en Belgique, on a volé mes bagages lors d'un voyage en France. Depuis presque un an, j'ai investi toute l'énergie que j'avais à faire front et à garder la tête hors de l'eau! Heureusement, j'ai pu le vivre avec la complicité d'un Amour fidèle et le soutien inconditionnel de quelques proches et de quelques collègues. Néanmoins, je ne me suis senti libre, le coeur léger, qu'en de très, trop rares occasions. Depuis près d'un an, je rame, je rame dur, je rame ferme et souvent, je m'épuise et je doute sur la nécessité et ma capacité à poursuivre certains combats.
A bout de souffle, je suis enfin arrivé aux vacances et durant le mois qui m'est octroyé, j'ai essayé de déposer mes valises pour me reconstruire en paix. Mais déjà, le boulot a repris, en fait, il ne m'a jamais tout à fait quitté. J'ai la détestable habitude aux yeux de mes proches d'être trop souvent présent sur mon lieu de travail les WE et pendant les congés. Il y a tant de dossiers à faire avancer, de courriers en attente, de projets à peaufiner, si possible dans le calme et sans être interrompu sans arrêt par un téléphone, un collègue, un problème urgent à traiter. Et comme je ne crois plus trop à la possibilité de corriger ce vilain défaut, même quand je pars à l'étranger, ma tête reste encombrée de réflexions, de pistes à étudier, de solutions à envisager pour diminuer la pile des problèmes que j'ai soigneusement préparée sur mon bureau pour la rentrée avec un post it "Ne pas oublier..." !
Alors que ça se remet en route et que le tout relatif rythme de croisière sera dès lundi oublié bien avant la pause de midi, je m'interroge. Dois-je reprendre le chemin des blogs? Aurais-je plus le temps cette année qu'auparavant? Je n'en sais trop rien. La seule certitude, c'est que je me sens bien d'avoir passé ce petit moment à rédiger ce qui précède. Alors, écrire ou ne pas écrire? ... Être ou ne pas être ... l'avenir nous le dira!